Bruxelles, le mardi 2 décembre 2025
Chères Bruxelloises, Chers Bruxellois,
Bruxelles, capitale de l’Europe, bat aujourd’hui un triste record mondial : 541 jours sans gouvernement. Un chiffre effarant, inquiétant… et profondément honteux. Honteux pour nos institutions, pour nos habitants, pour notre crédibilité nationale et internationale.
Pendant ce temps, l’urgence budgétaire bruxelloise s’aggrave : un déficit abyssal jusqu’à 1,555 milliard d’euros, une note financière dégradée, une sécurité qui se détériore, une mobilité paralysée.
La Région s’enfonce dans un gouffre et met l’avenir de ses habitants à crédit. Car ce sont bien nous, les Bruxellois, qui en payons le prix.
Pourtant, en 2024, les Bruxellois ont clairement exprimé leur volonté de changement : plus de 100.000 électrices et électeurs ont voté pour le changement, pour le MR, un parti qui était dans l’opposition depuis 2004.
Le 9 juin 2024, le MR est ainsi devenu premier parti à Bruxelles, tout comme en Wallonie. Partout, nous avons avancé avec sérieux et sens des responsabilités. Partout, avec le MR, les négociations ont abouti… sauf à Bruxelles.
Nombreux sont celles et ceux qui tentent de rejeter la faute sur le MR ou encore sur son président. Pourtant, le MR est le seul parti qui n’a jamais cessé d’agir pour débloquer la situation.
Constance, ouverture et volontarisme
Depuis des mois, le MR a multiplié les efforts, sans jamais renoncer :
- négociations bilatérales et plénières ;
- dépôt d’une déclaration de politique régionale clé en main ;
- déploiement de deux formateurs libéraux ;
- respect des néerlandophones de la capitale ;
- transmission de tableaux budgétaires pour aboutir à un budget d’urgence et éviter la faillite ;
- proposition d’abandonner des postes ministériels pour permettre un accord ;
- etc.
Quelle concession, quelle ouverture, quel acte de renoncement pour sauver Bruxelles le MR n’a-t-il pas fait ? Quel parti vainqueur d’une élection a déjà fait preuve, dans l’histoire de notre pays, d’un tel volontarisme et d’une telle flexibilité pour redresser une Région, pourtant en crise aigüe ?
Il reste une vraie question : que veulent vraiment nos partenaires ? Que faut-il encore faire ? Quelles alternatives proposent-ils, à part celle de dire non ?
Quelle serait la réalité des Bruxellois si nos partenaires avaient mis autant d’énergie à trouver des solutions qu’à chercher des raisons de bloquer ?
Quelle serait leur réalité si ces mêmes partenaires avaient accepté d’écouter les électeurs plutôt que de nier, avec entêtement, le résultat des urnes ?
Notre appel est clair : il est temps d’être responsables.
Le temps des postures doit cesser. Le temps de la responsabilité doit commencer.
Car Bruxelles n’est pas condamnée.
Nous ne sommes pas obligés d’atteindre une cessation de paiement, ni d’accepter davantage de précarité. L’abandon de milliers de personnes en recherche d’emploi par les autorités bruxelloises n’est pas une fatalité, tout comme les rues trop sales ou les quartiers de moins en moins sûrs. La saga du Métro 3 illustre également un manque de gouvernance criant.
Nous pouvons encore agir. Mais cela exige du courage, des décisions, parfois difficiles, toujours nécessaires.
Le MR appelle les autres partis à se ressaisir.
Par respect pour les Bruxellois et leurs votes.
Par loyauté envers nos institutions.
Par devoir envers l’avenir et nos enfants.
Par respect du serment que les élus ont tous prêté, la main levée.
Cela fait 541 jours que le MR est à la table des négociations. Et il y restera.
Force stable, constructive et responsable.
Celle dont Bruxelles a besoin.
Clémentine Barzin
Présidente du Groupe MR au Parlement bruxellois
