Pour des exigences d’exemplarité pour les pouvoirs publics en matière de maîtrise  de la sollicitation énergétique de certaines pratiques IT et pour un accompagnement 
aux entreprises pour une responsabilisation en ce domaine.
 
Dans les années 70, l’émergence des premiers microprocesseurs et ordinateurs ont mis en marche la révolution numérique.  Celle-ci s’est réellement imposée à la fin des années 2000 quand des milliards de personnes ont pu se connecter à internet. 
 
Depuis lors, elle n’a fait que prendre de l’ampleur, ceci est bien sûr bénéfique pour nombre d’entre nous mais il y a un revers à la médaille, la consommation énergétique ne cesse d’augmenter et devrait l’être davantage dans les années à venir.
 
Curieusement,  l’Ordonnance portant le Code Bruxellois de l’Air, du Climat et de la Maitrise de l’énergie (COBRACE)  adoptée en 2013 n’en parle pas.  Pas un mot sur la révolution numérique ni sur la digitalisation ni sur les pratiques IT. Pourtant la digitalisation a un coût financier mais aussi un coût énergétique et environnemental.  
 
Cette proposition d’ordonnance modifiant l’ordonnance du 2 mai 2013 portant le Code bruxellois de l’Air, du Climat et de la Maîtrise de l’énergie et introduisant des exigences d’exemplarité pour les pouvoirs publics en matière de maîtrise  de la sollicitation énergétique de certaines pratiques IT, et un accompagnement aux entreprises pour une responsabilisation en ce domaine  vise trois cibles :
 
1) Les administrations qui se doivent d’être exemplaires en matière de pratiques IT et de récupération d’énergies.
 
2) Les entreprises, par une offre d’accompagnement à diminuer leurs coûts financier, énergétique et environnemental.
 
3) Les citoyens via une sensibilisation (car leurs comportements peuvent avoir un effet positif sur notre environnement).  
 
Une de ces évolutions notables  dans le cadre de la dématérialisation des données et du partage de celles-ci est le recours massif à différentes pratiques de virtualisation et relocalisation des stockages de données et des postes de travail.
 
Ces pratiques ont des impacts importants en terme de sollicitations énergétiques. Il y va d’une responsabilisation collective car de simples gestes encore trop méconnus peuvent changer les choses. A titre d’exemple, envoyer une pièce jointe via un mail est beaucoup plus énergivore que de copier l’url et de le placer dans le texte du mail, ou bien encore aller directement sur un site internet plutôt que de passer par un moteur de recherche… Certains de ces comportements ont le pouvoir de diminuer drastiquement notre emprunte énergétique et environnementale.  
 
Pour la députée Anne-Charlotte d’Ursel et le Groupe MR du Parlement bruxellois, il est indéniable que le développement du secteur de l’IT améliore notre quotidien mais  il est temps de développer une pédagogie menant à une prise de conscience de l’impact environnemental du numérique et d’adopter de nouveaux comportements dans notre quotidien bénéfiques sur un plan financier et environnemental.