Cette semaine commence l’analyse des comptes et budgets au Parlement bruxellois. Le Mouvement Réformateur par la voix de sa Cheffe de Groupe au Parlement bruxellois, Alexia Bertrand, juge l’évolution budgétaire et les perspectives économiques pour la Région, affolantes.
Une nouvelle fois, les institutions chargées de contrôler le Gouvernement bruxellois – la Cour des Comptes et l’Agence de la dette – tirent la sonnette d’alarme. Toutefois, cette année, la Région bruxelloise bat ses mauvais records précédents, en s’enfonçant un peu plus dans la mauvaise gestion des finances publiques.
« Le modèle bruxellois dépenser toujours plus, en empruntant plus, mène la Région tout droit vers la faillite. La dette directe de la Région bruxelloise a ainsi augmenté de 73,2 % en à peine deux ans (3,4 milliards d’euros fin 2018, pour 5,8 milliards au 31 décembre 2020). En l’absence de réforme, elle devrait atteindre 8,6 milliards au terme de l’année 2022 soit une augmentation de + 152 %. Tout cela sans grande nouveauté pour la Capitale. Les quelques augmentations de recettes sont soit liées à des phénomènes conjoncturels soit ponctuels comme le Brexit. Les maigres augmentations de recettes provenant des taxes régionales sont dues à des effets de rattrapage : le retour à l’équilibre ne tient donc pas debout. » pointe Alexia Bertrand.
Pire encore, une partie substantielle soit 1.150 millions des emprunts contractés en 2021 sert désormais à préfinancer les dettes futures, comme le soulève la Cour des Comptes. `Tout ceci confirme que la dette sert à financer des dépenses courantes. Les dépenses liées au Covid malgré leur volume important n’expliquent pas tout.
Les Libéraux fustigent également l’absence de réformes et d’ambition dans le chef de la majorité (PS-Ecolo-Défi-Groen-Sp.a-Open VLD) pour la Région.
« Actuellement, aucun ministre de la majorité n’a trouvé le courage politique de stopper l’hémorragie et de rompre avec les politiques du passé sans résultat. On nous explique que l’appauvrissement de la Région s’aggrave depuis 15 ans mais il n’y a, par exemple, pas de changement en vue pour relever le taux d’emploi alors que le chômage touche un quart des jeunes bruxellois. Ce manque d’ambition se reflète jusque dans l’exposé du gouvernement qui espère stabiliser l’emploi, malgré l’arrêt des mesures de soutien Covid, grâce à une hausse de l’emploi dans le secteur public et une hausse du nombre d’indépendants (p.21 de l’exposé des motifs). La Wallonie, de son côté, s’engage dans une réforme du Forem et des aides à l’emploi. Les finances ont été mises à plat en lançant un budget base zéro pour lutter contre le gaspillage et viser plus d’efficience dans les politiques menées. A Bruxelles, les autorités poursuivent leurs mauvaises habitudes en distribuant, par exemple, généreusement les subsides 190 millions sans contrôle comme au temps de la Belgique de Papa. » déplore Alexia Bertrand qui conclut : « La Région se contente d’un exercice purement comptable qui vise à noter les dépenses d’une part et les recettes de l’autre sans aucune inventivité politique en matière de solutions. Jamais je n’ai vu un tel niveau de démobilisation politique.»