Le MR Bruxelles soutient une meilleure prise de connaissance et un diagnostic plus efficace de l’endométriose chez nos jeunes femmes pour améliorer la prise en charge de cette maladie.
L’endométriose est une maladie gynécologique chronique encore trop peu connue qui touche pourtant une femme sur dix. Il s’agit d’une maladie complexe, avec des symptômes variés, souvent invalidants, et difficile à diagnostiquer. Certaines patientes doivent parfois consulter plusieurs gynécologues avant qu’un réel diagnostic puisse être posé.
On ne peut imaginer le quotidien d’une personne qui doit vivre avec cette maladie. Tant qu’elles n’ont pas été diagnostiquées, ces femmes vivent un enfer. Elles souffrent, sont terrées dans la douleur et doivent faire face à des phrases encore plus douloureuses du style : « Ce ne sont que des règles, ça va passer », « On est toutes passées par là ». Ou encore « arrête de faire ton cinéma, tu es folle, tu es anormale, ce sont des douleurs imaginaires, etc ». Et pourtant, il faut serrer les dents pour aller travailler, supporter la douleur, supporter le regard et l’incompréhension des autres, continuer à aller à l’école, affronter l’incompréhension du corps médical, etc. Tout ça avant que le diagnostic puisse être posé, qu’on puisse mettre des mots sur ce mal qui les ronge.
Alors que la maladie a été découverte il y a 160 ans, certains pays commencent seulement à mettre en place des actions afin d’informer et mieux sensibiliser la population à ce sujet. Le 11 janvier, la France a adopté une stratégie nationale complète sur l’endométriose: une meilleure détection de la maladie, un parcours et une prise en charge des soins plus complète, un budget pour la recherche et la communication. Celle-ci a, vu l’importance de la thématique, été portée par le Président de la République, M. Emmanuel Macron.
Un texte similaire à la Fédération Wallonie-Bruxelles
En Australie, en Suisse ou encore au Canada, les lignes bougent et des campagnes se mettent en place pour mieux informer et sensibiliser le public-cible. En Wallonie, la Ministre Morreale s’est engagée, dans le cadre de la concertation qu’elle allait avoir avec les généralistes, d’attirer leur attention sur le sujet et sur la disponibilité des informations et peut-être voir avec sa collègue francophone, Madame Linard, s’il n’y a pas des actions qu’elles pourraient mener ensemble. Aujourd’hui, en Cocof, nous faisons un pas en avant en la matière avec cette proposition de résolution relative à une meilleure prise en charge et une plus grande sensibilisation de l’endométriose.
Un texte similaire a également été discuté au Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Deux points d’attention avaient été apportés par le MR au Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles et acceptés par les dépositaires de la proposition de résolution. Il serait logique de les intégrer ici également par soucis de cohérence et d’homogénéité :
- Il est important de ne pas citer qu’une association mais toutes les associations s’occupant de cette thématique. Il faut selon nous rester cohérent. Soit on cite toutes les associations comme par exemple Endométriose Belgique ASBL, soit aucune mais on ne peut faire la promotion que d’une seule.
- Il faut selon nous éviter d’insister trop sur le côté ‘machiste’ de la médecine surtout en cette matière. Procès d’intention, indémontrable et peu respectueux du monde médical dans son ensemble. Il ne faut pas mélanger les débats. Ce sujet est trop important que pour y apporter d’autres problématiques voire polémiques. Pour rappel les médecines et sciences médicales sont les seules disciplines STEM dans lesquelles filles et femmes sont majoritaires (62%). À ce sujet, nous trouvons que dans vos développements, vous devriez supprimer le passage suivant « Selon la docteure Kate Young, chercheuse à la Monash University en Australie, pays à la pointe sur les questions d’endométriose, « ce sont les hommes qui ont élaboré les sciences médicales au sujet des femmes et de leur corps » . »
Mis à part cette proposition de résolution, peu d’actions ont été entreprises à ce jour. Si la répartition des compétences entre les différents niveaux de pouvoir ne rend pas les choses aisées, des initiatives doivent et peuvent être prises tant à votre niveau qu’à d’autres, mais surtout de manière concertée. La santé de nos concitoyens ne peut pas souffrir de notre complexité institutionnelle.
L’Union européenne, à travers son projet Female a débloqué 6 millions d’euros de fonds afin de collaborer à la recherche sur l’endométriose. Les résultats sont attendus pour 2024. C’est dans ce cadre que les Jeunes MR par le biais d’une carte blanche ont demandé d’organiser une CIM Santé en la matière et à commander une étude officielle complète.
Ensemble, nous devons nous battre pour une meilleure qualité de vie des jeunes filles et des femmes atteintes d’endométriose ! Car malheureusement trop peu de femmes connaissent l’existence de cette maladie, et encore moins les jeunes filles alors que cela peut avoir des conséquences parfois graves pour le reste de leur vie.