Mercredi, le MR Bruxelles était pour la Xe fois sur le terrain, là ou on ne nous a pas assez vu, là où on a un peu déçu. Au Châtelain, une dizaine de membres du MR bruxellois se rassemblent quelques mètres plus loin. Membres de la section locale ou députés régionaux, ceux-ci viennent distribuer des tracts aux passants.
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Sur le terrain
La place du Châtelain fera bientôt l’objet d’un réaménagement. La majorité ixelloise Ecolo-PS compte la verduriser davantage et en piétonniser une partie. Voilà l’angle d’attaque du MR ce mercredi.
« On aura un document différent par commune. C’est à chaque fois l’outil, l’excuse pour aborder les gens », explique David Leisterh, le président du MR bruxellois, revêtu de son long manteau bleu. Durant une heure, la poignée de libéraux présents distribuent ses dépliants. « Si on supprime des places, il faut compenser avec du parking hors voirie », lance la députée Alexia Bertrand à un passant. Son homologue Latifa Aït-Baala explique : « La première question que je pose, c’est aimez-vous le marché et savez-vous qu’il va disparaître dans sa forme actuelle ? . Les gens sont à l’écoute. »
Un objectif : 2024
Ce dimanche, les libéraux bruxellois se rassemblent en congrès pour préparer le scrutin de 2024. Les chefs de section des 19 communes de la capitale ainsi que les 14 députés régionaux recevront du matériel de tractage. « Le message clair que je vais donner dimanche est : Si vous voulez faire partie des équipes en 2024 sur les différentes listes, libérez vos agendas dès maintenant. La consigne, ce sera deux à trois marchés par mois. Pour le porte-à-porte, ce sera au minimum une fois tous les 15 jours, mais pour bien faire une fois par semaine », explique David Leisterh. « De grandes déclarations ne suffisent pas. Il faut aller à la rencontre des gens et convaincre. C’est ce que font entre autres les militants du PTB. Il n’y a pas de raison que nous ne le fassions pas et même plus fort encore. »
Depuis deux ans, le nouveau président du MR bruxellois arpente le terrain, court de section en section. Tous les poids lourds bleus louent son dynamisme et sa disponibilité. « Il a un leadership participatif », explique le chef de groupe à la Ville de Bruxelles, David Weytsman. « Il fait ce qu’il faut faire et il travaille beaucoup », indique Boris Dilliès. « Il se donne à 300 % », souligne la députée Aurélie Czekalski. « Je me demande même parfois s’il ne va pas faire un burn-out », renchérit son homologue Geoffroy Coomans de Brachène. Off record , un bleu analyse : « Il a fait plus en six mois que Reynders en six ans. » Le Boitsfortois opère en tandem avec Alexia Bertrand, devenue cheffe de groupe en 2019. La candidate à la ministre-présidence en 2024 travaille à redonner des couleurs au MR au sein de l’hémicycle régional.
Des thématiques claires
Ceux-ci expliquent vouloir mettre l’accent sur l’emploi et l’écologie. « On est le premier parti de propositions », assure Alexia Bertrand. Au regard de l’actualité récente, le MR bruxellois possède quelques raisons d’espérer participer au pouvoir en 2024. D’abord, le dernier Grand Baromètre du Soir les gratifie d’une seconde place et de 19,9 % d’intentions de vote. Ensuite, les liens avec l’Open VLD semblent plus forts qu’en 2019. « On formera ensemble une équipe en 2024 », veut croire David Leisterh. Enfin, la majorité au pouvoir affiche régulièrement ses divisions. Les bleus espèrent pouvoir en profiter.