Le président du MR bruxellois, David Leisterh, observe avec intérêt la progression du Mouvement Réformateur à Bruxelles. Dans la DH, il se positionne sur différents faits d’actualité.
Selon un récent sondage, le MR serait 2e parti à Bruxelles. « Notre travail de terrain paie », analyse le président du MR bruxellois David Leisterh dans la DH. « Nous avons renouvelé la quasi-totalité de nos cadres à Bruxelles. La clé est de maintenir l’esprit collectif et de faire connaître ces nouveaux cadres dans les communes où nous avons été moins présents ces dernières années. Je suis optimiste ».
David Leisterh se définit avant tout comme le président d’une équipe et comme le responsable d’un projet. Il se réjouit de pouvoir travailler avec des personnalités de qualité comme Sophie Wilmès, Alexia Bertrand, Valérie Glatigy, Boris Dilliès ou Vincent De Wolf. « Nous sommes une équipe, nous privilégions le collectif », explique-t-il à la DH. « Notre objectif est de remporter la coupe, pas de savoir qui portera cette coupe », explique le député bruxellois qui ne revendique rien à titre personnel et qui salue l’action du président Georges-Louis Bouchez, dont la visibilité médiatique rejaillit sur le MR à Bruxelles.
Pour David Leisterh, Bruxelles a besoin d’une grande force de centre-droit. « Nous, les libéraux, on se sent parfois un peu seul. Défi se rapproche parfois de nos thèses mais est malheureusement dans une coalition de gauche et Les Engagés sont un peu plus en difficulté. Nous ouvrons nos portes pour des projets libéraux, dans chaque commune. Si certains veulent nous rejoindre, la porte est grande ouverte ». David Leisterh voit par contre d’un mauvais œil le projet bruxellois de la N-VA.
David Leisterh évoque quelques faits d’actualité, comme le plan de mobilité Good Move. « A Anderlecht, le projet a été bâclé », explique-t-il. « Je n’ai pas entendu de riverains dire qu’ils étaient contre le fait qu’il fallait moins de pollution, qu’il ne fallait pas aérer le quartier. La réaction virulente de certains habitants est, selon moi, une réaction à un forme de mépris voire une certaine arrogance exprimée par certains échevins en charge de la Mobilité, qui ne veulent pas entendre que leur plan est mal réalisé, mal agencé. Si l’on veut vraiment apaiser la ville, il faut le faire avec talent et méthode ».
Le MR défend une autre approche, qui doit d’abord passer par la concertation et une vision plus globale des quartiers « On n’améliore pas la mobilité en plaçant des blocs de béton », constate David Leisterh. « Il faut ensuite investir dans les alternatives à la voiture avant de l’interdire. Le taux de couverture de la Stib a très peu évolué ces 20 dernières années. Faisons appel au secteur privé via des contrats de gestion. Madrid, Barcelone, Copenhague l’ont fait, cela fonctionne ». Enfin, le président du MR bruxellois estime que Bruxelles doit s’ouvrir aux nouvelles technologies. La majorité actuelle est trop frileuse face à Uber, aux voitures partagées…
David Leisterh s’inquiète de la dette bruxelloise, qui pourrait atteindre 15,2 milliards en 2027, soit 6 milliards de plus qu’en 2022. « C’est très inquiétant. On a parlé du métro sous-financé, d’autres évoquent un problème pour le paiement des allocations familiales. Comment le gouvernement bruxellois va-t-il pouvoir aider ses commerçants, ses indépendants ? Nous constatons que, progressivement, Bruxelles entre dans une sorte de désert économique », déplore-t-il.
Si le MR revient au pouvoir en 2024, David Leisterh s’engage à mettre en place un écosystème vertueux autour des écoles. « On y trouvera une antenne Actiris, une antenne de Bruxelles Formation, une crèche, des entreprises, etc. Et nous mettrons tout le monde en relation, en interactions. Ceci dans les 10 quartiers au taux de chômage le plus élevé. Dans le même temps, nous rénovons ces quartiers. Ce n’est qu’en sauvant ces déserts sociaux qu’on fera rayonner Bruxelles », explique-t-il.
En matière d’emploi et de formation, le MR soutient le projet de fusion d’Actiris et de Bruxelles-Formation. Le MR bruxellois veut aller plus loin en offrant aux entreprises ou groupements d’entreprises l’opportunité de former elles-mêmes leur personnel. « Si ça marche et que le taux d’emploi s’en ressent, l’entreprise obtient un agrément et devient entreprise formatrice. Une partie du coût de la formation serait prise en charge par les pouvoirs publics. À la fin du cursus, le stagiaire est alors embauché par l’entreprise. La France a mis ce processus en place, avec un grand succès : + 40 % de formations en deux ou trois ans », conclut David Leisterh.