Anne-Charlotte d’Ursel et David Weytsman veulent la création de la fonction de maire de la nuit bruxelloise, bourgmestre de la nuit ou nachtburgemeester comme dans une quarantaine de villes comme Amsterdam, Londres, Paris ou New York.

Une véritable politique de la nuit

L’annonce d’une possible fermeture du Fuse (la célèbre boîte de nuit bruxelloise qui fait la part belle à l’électro et la techno (près de 60.000 personnes ont déjà signé la pétition sur https://chng.it/RgdcPrXYn6) illustre à point nommé la nécessité de créer pour Bruxelles une véritable politique de la vie nocturne pour créer des environnements plus dynamiques, plus sûrs, plus inclusifs, plus accessibles.  Une vision qui permettrait de concilier les besoins d’une grande capitale internationale pour développer la culture, la fête, la musique, les restaurants, les bars et boîtes de nuit et de l’autre côté le droit à la tranquillité et la lutte contre les nuisances sonores et le tapage nocturne.

Inspiré par la situation catastrophique vécue au sortir de la crise Covid par l’Horeca et le monde de la nuit en général, nous avons déposé une proposition au Parlement bruxellois visant à créer une nouvelle fonction d’ambassadeur du monde de la nuit. Il représente un rôle moderne et hybride destiné à assurer, comme personne de contact permanent, une meilleure gouvernance urbaine et la défense des intérêts économiques du monde de la nuit et de ses aficionados.

Davantage de soutien

Il existe depuis peu à Bruxelles un Conseil bruxellois de la Nuit qui rassemble des représentants de la Brussels By Night Federation, de la police, du SIAMU, de Bruxelles Environnement, des communes mais cet organe n’a été doté ni d’un capitaine qui incarne la fonction ni d’un cap précis. Il lui faut aujourd’hui en plus d’un soutien financier, matériel et logistique, un visage, élu  par la population et les membres du Conseil, qui fera le relais entre les autorités, les administrations, les citoyens et les acteurs sur le terrain.

Le maire de la nuit permettrait de régler des conflits comme celui du Fuse en travaillant en amont avec les autorités politiques, les riverains, l’Horeca et les clubs, bien avant le dépôt d’une plainte. Ce représentant du monde de la nuit se devrait aussi de travailler avec le secteur sur des règles spécifiques ou avec les autorités sur des zones pourquoi pas souterraines où les normes pourraient être dépassées sans gêner de riverains.En défendant l’économie nocturne, le maire de nuit permet ainsi la sauvegarde de la pétillance et l’attractivité de notre capitale et de la survie de tout le microcosme qui lui est associée : musiciens, artistes, techniciens, graphistes, HORECA, etc… et bien sûr les touristes.