Le PS se réveille et demande à la veille des élections le report de l’interdiction des véhicules essence Euro 2 et diesel Euro 5 alors qu’il avait lui-même programmé dans le calendrier de la zone de basses émissions. Il y a de quoi tomber de sa chaise. Depuis 2021, le MR demande un moratoire sur les nouvelles interdictions de la LEZ pour mieux tenir compte des difficultés liées aux crises Covid, ensuite ukrainienne et de l’énergie mais aussi tant que les mesures d’accompagnement restent insuffisantes. Le MR plaide depuis des années pour une prime à la transition plus élevée que la prime Bruxell’air actuelle, l’introduction d’une prime à l’achat d’un véhicule électrique (comme en Flandre, en France, au Royaume-Unis, aux Pays-Bas, des dérogations pour les petits rouleurs (ex : personnes âgées), pour les PMR, ainsi qu’un pass médical gratuit pour les malades chroniques devant se rendre régulièrement dans les hôpitaux bruxellois. Qui a bloqué nos textes de résolution au Parlement bruxellois ? Les socialistes, mais également Défi et Ecolo.
Pour preuve des mesures de soutien inadaptées : la prime Bruxell’air (proposée aux ménages qui abandonnent un véhicule) est une fois de plus en perte de vitesse alors que nous sommes à l’aube d’une nouvelle phase d’interdiction au 1er janvier 2025 qui concernera environ 50.000 nouveaux véhicules. Or la Flandre et la Wallonie ont adapté leur calendrier d’interdiction face aux difficultés économiques des ménages.
La Députée Anne-Charlotte d’Ursel a interpellé en commission environnement le Ministre bruxellois Alain Maron (Ecolo). Il a annoncé à cette occasion une augmentation de la prime Brussel’air de 500 à 505 euros et de 700 à 705 euros pour les deux premières tranches de revenus et e 900 à 1010 euros pour les ménages à plus bas revenus.
« Le Ministre se réjouit du renforcement de la prime mais il confirme que le budget dévolu à la prime est passé de 3 millions d’euros en 2023 à seulement 2 millions d’euros en 2024. C’est incompréhensible ! Augmenter et adapter la prime Bruxell’air est une nécessité pour répondre aux besoins car elle est largement sous-utilisée. Mais cette baisse du budget montre qu’une fois de plus les Bruxellois n’y font pas appel et n’en bénéficient donc pas ou tout simplement ils n’en voient pas l’utilité. Il apparait qu’en 2023, à peine 1.200 primes ont été accordées, ce qui constitue une forte baisse par rapport au 2.089 primes octroyées en 2022. Nous demandons d’augmenter les primes tout comme la correction d’une série de dysfonctionnements de la zone de basses émissions : absence de contrôle des véhicules étrangers, ensemble des P+R toujours pas accessibles dans le cadre de la LEZ sans devoir payer l’amende de 350 euros, …PS et Défi essayent de se racheter une virginité dans ce dossier mais ils ont refusé de débattre de notre proposition de moratoire ! »
Prime à l’achat d’un véhicule électrique : Bruxelles est une fois de plus en retard
La présidente de la Commission Mobilité a également demandé au Ministre de l’Environnement si la région bruxelloise proposait dans le futur une prime à l’achat d’un véhicule électrique, modulée sur base du revenu du ménage. « Le Gouvernement refuse d’étudier une prime à l’achat pour un véhicule électrique. Pourtant cela marche chez nos voisins. L’année dernière, grâce à sa prime, la Flandre a immatriculé 5x plus de voitures électriques qu’en Wallonie et … 27 fois plus qu’à Bruxelles ! Beaucoup aimeraient sauter le pas mais Bruxelles reste malheureusement actuellement à la traîne » conclut la Députée.