Ce vendredi, la gauche PS et Ecolo s’est ralliée à l’extrême gauche radicale du PTB pour lui permettre d’obtenir une majorité parlementaire afin de voter une résolution demandant un cessez-le-feu à Gaza, mais aussi des sanctions à l’encontre d’Israël et la reconnaissance d’un « caractère génocidaire des massacres perpétrés par Israël ». Ce faisant, la gauche démocratique a franchi un pas inquiétant.
Le MR a rappelé que les matières internationales ne sont pas de la compétence de la Région bruxelloise. Cette résolution n’aura pas d’impact dans les politiques régionales.
Le MR a dénoncé l’instrumentalisation de la gauche.
La gauche instrumentalise nos institutions. « Ne faisons pas croire aux citoyens que ce parlement aurait les clés du conflit », a pointé la députée Latifa Ait Baala. La gauche instrumentalise le conflit. « Ce que nous dénonçons, c’est de faire son beurre électoral avec le sang des victimes », a poursuivi la députée. Rejointe par le député Amin El Boudjaini : « Vous détournez les regard des véritables problèmes pour lesquels vous avez été élus : l’insécurité gangrène nos rues, 65% des enfants issus des quartiers défavorisés décrochent à l’école primaire… Depuis 20 ans, vous ne parlez des Palestiniens qu’à l’approche des élections ou quand vous êtes dos au mur, pour mieux cacher l’échec de votre bilan ».
Une victime est une victime.
Le MR a déploré la situation à Gaza, un champ de ruines au bilan humain horrifiant suite aux représailles de l’Etat d’Israël consécutives aux attaques terroristes du Hamas le 7 octobre 2023. « Nous avons le devoir moral de condamner toutes les exactions à l’égard de toutes les victimes. Le camp de la paix doit l’emporter, quel que soit le camp des victimes. Chaque victime est une victime de trop », a plaidé la députée. Les libéraux bruxellois ont rappelé la position de la Belgique telle qu’affirmée à l’ONU en décembre 2024, appelant à un cessez-le-feu à Gaza, à la libération immédiate et inconditionnelle des otages, à la fourniture de l’aide humanitaire, à l’arrêt des violences, au respect du droit international et du droit international humanitaire par toutes les parties, ainsi qu’à un retour au dialogue. La Belgique continuera de plaider pour une solution à deux Etats. « Le MR soutient complètement le cessez-le-feu entré en vigueur le 19 janvier entre Israël et le Hamas, aussi fragile soit-il », a souligné Latifa Ait-Baala.
Le MR a dénoncé la radicalité de la proposition PTB-PS-Ecolo.
Le MR a dénoncé les surenchères de qualifications, notamment de génocide, faites par l’extrême gauche. À ce jour, la communauté internationale reconnaît quatre génocides: à l’encontre des Juifs, des Arméniens, des Tutsis et celui de Srebrenica, qui a touché principalement des Bosniaques musulmans. Le MR a souligné la qualification du Hamas en tant que groupe terroriste par l’Union européenne. Le MR a dénoncé la demande de sanctions à l’égard d’Israël. Licences d’armes, fin des subventions, suppression des missions économiques… Le MR a démontré que ces demandes de sanctions économiques dans la résolution sont dans la pratique sans effets. Elles visent surtout le symbole, celui de parler de sanctions contre Israël.
Les libéraux ont défendu la cohésion sociale à Bruxelles.
Le MR s’oppose à toute importation du conflit. Les libéraux ont mis en garde contre les discours polarisants du type ‘eux c’est eux, nous c’est nous’, qui ont pour effet d’amplifier les contradictions et de créer des camps opposés. Par exemple des discours qui assimilent toutes les personnes d’origine juive à des citoyens israéliens qui soutiendraient inconditionnellement les politiques du gouvernement d’Israël. « J’ai entendu dans la discussion la gauche véhémente s’exclamer qu’il fallait ‘choisir son camp’ ou parler ‘d’Etat criminel d’Israël’. Nous avons, comme politiques bruxellois, un devoir de lutter contre la haine. Et, par tous les moyens, d’éviter de l’attiser », a dit Clémentine Barzin. « Unia établit clairement une corrélation entre la guerre Israël-Hamas et l’augmentation forte de l’antisémitisme. Ces derniers mois de conflit, nous avons vu, à l’ULB, l’agression d’un étudiant juif et récemment des slogans ‘Pas de sionistes dans nos quartiers, pas de quartier pour les sionistes!’. La Région est, ici, compétente pour la cohésion sociale. Nous avons le devoir de lutter contre l’antisémitisme », a-t-elle conclu. Au moment du vote, considérant la position de la Belgique en faveur d’un cessez-le-feu, les libéraux se sont abstenus.