Ce mardi, en commission des finances et des affaires générales, le MR par la voix de sa cheffe de groupe Clémentine Barzin, a réaffirmé son opposition aux nouveaux dépassements budgétaires demandés par le gouvernement sortant. Face à une trajectoire budgétaire qui met en péril l’avenir de la Région, le MR bruxellois refuse de cautionner des finances publiques hors de contrôle qui risquent de précipiter Bruxelles vers une crise financière majeure.

Clémentine Barzin explique : « Les chiffres parlent d’eux-mêmes : alors que la Région a déjà enregistré un dérapage d’1,6 milliard d’euros en 2024, les crédits de liquidation au budget pour les six premiers mois de 2025 atteignent maintenant 4,590 milliards d’euros. Si cette tendance se poursuit à ce rythme, nous dépasserions les 9 milliards de dépenses pour l’année, un niveau insoutenable. Avec des recettes estimées par le Gouvernement à 5,457 milliards d’euros nous serions sur une trajectoire amenant à un déficit 3,7 milliards d’euros en 2025, soit plus du double de celui budget en 2024. »

Le Mouvement Réformateur bruxellois souligne également les dérogations demandées pour le budget des salaires. « Malgré nos demandes au gouvernement, nous n’avons jamais reçu le détail du calcul prouvant la nécessité de prévoir une nouvelle dérogation budgétaire pour les salaires. Nous ne contestons aucune indexation ou avantage salarial mais décrions des chiffres qui ne correspondent pas à la réalité et font augmenter le budget des dépenses de l’ordre de 150 millions d’euros, alors qu’il y a un moratoire sur le personnel. » ajoute Clémentine Barzin.

Le cas particulier de la Société de Logement de la Région Bruxelloise (SLRB) est révélateur de la gestion actuelle. Alors qu’elle avait déjà reçu un prêt de 150 millions d’euros en 2024, celui-ci n’a toujours pas été remboursé, et le gouvernement envisage aujourd’hui de reconduire 56 millions supplémentaires dans les douzièmes provisoires. Cette situation interroge : comment peut-on accepter une reconduction automatique sans garantie sur la gestion et l’utilisation de ces fonds ? Il faut un changement structurel de politique et de méthode plutôt qu’un chèque en blanc à des structures mal gérées.

Alors que l’agence de notation Standard & Poor’s s’apprête à réévaluer la trajectoire budgétaire de la Région, Clémentine Barzin ajoute : « Si aucun signal clair de redressement n’est envoyé, Bruxelles risque une dégradation de sa note et se retrouvera dans l’incapacité de se financer sur les marchés. Cette situation est le résultat de l’inaction du gouvernement sortant, qui a refusé de prendre les mesures nécessaires pour assainir nos finances. Il est urgent de constituer un gouvernement de plein exercice capable d’engager des réformes structurelles pour éviter le pire. »

Clémentine Barzin conclut : « Parce que nous refusons de voir Bruxelles s’enfoncer dans une crise financière, parce que nous croyons en une gestion responsable de l’argent public, le MR ne votera pas ces dépassements budgétaires. Réduire les dépenses n’est plus une option, c’est une nécessité pour préserver l’avenir de notre Région et l’autonomie de ses institutions. Il est temps d’avoir le courage de poser des choix responsables : un gouvernement et un budget sérieux au service des Bruxellois et de leur avenir. »