Par la voix de Louis de Clippele, député MR et vice-président de la Commission Logement, Amélie Pans, Françoise Schepmans, Hennan Oflu membres de la commission et de Clémentine Barzin, Cheffe de Groupe, le groupe MR a voté contre l’ordonnance visant à activer la Commission Paritaire Locative, dénonçant un vote précipité, motivé par des considérations politiques et électoralistes, et courant dangereusement vers les positions du PTB.

Le MR avait réclamé en amont le report de l’examen de cette ordonnance afin de permettre des auditions essentielles des acteurs du logement et de l’immobilier. Or, malgré des auditions récentes, le gouvernement bruxellois s’entête à forcer l’adoption d’un texte non abouti et aux conséquences potentiellement très néfastes, tant pour les bailleurs que pour les locataires.

« En l’état, ce texte n’est pas opérationnel. La grille de référence des loyers, qui devait servir de socle, est totalement déconnectée du marché et ne respecte plus l’esprit de l’ordonnance initiale de 2021. Voter son activation, sans cadre fiable et sans majorité gouvernementale de plein exercice, est irresponsable », déplore Clémentine Barzin.

« Réguler strictement les loyers ne résoudra pas la crise du logement. Pire : les expériences à l’étranger montrent que cela entraîne une réduction de l’offre, un marché noir, une insécurité juridique et des délais d’attente accrus. Il faut, au contraire, encourager l’investissement et l’augmentation de l’offre », poursuit Louis de Clippele.

En Région bruxelloise, 86 % des bailleurs sont des particuliers, souvent des familles ayant investi dans un bien pour compléter leur revenu ou préparer leur retraite. Or, les politiques actuelles – réglementation excessive, lourdeurs administratives, exigences énergétiques croissantes – les découragent de plus en plus.

« À force de pointer systématiquement les propriétaires du doigt, on oublie que ce sont eux qui font vivre le marché locatif. Ce texte va aggraver la pénurie de logements. Et in fine, ce sont aussi les locataires qui en paieront le prix. Il faut inverser la logique : simplifier, encourager, rétablir la confiance », ajoute Clémentine Barzin.

Le MR prône une politique du logement fondée sur l’équilibre et le bon sens : soutien aux loyers via des allocations, développement des Agences Immobilières Sociales, incitants fiscaux pour les loyers modérés. Des solutions concrètes, réalistes, qui protègent les locataires sans décourager les bailleurs.

« Le logement ne doit pas devenir un terrain de clivages idéologiques. Ce texte marque un glissement dangereux vers une politique punitive et populiste. Nous voulons une politique responsable, fondée sur la stabilité, la concertation et l’efficacité », conclut Louis de Clippele. »