À la suite du décès tragique de Fabian, le jeune bruxellois de 11 ans mortellement blessé lors d’une course-poursuite avec la police dans un parc à Ganshoren, le MR bruxellois a sollicité l’organisation d’un débat au Parlement bruxellois pour exprimer son soutien à la famille et tirer les leçons politiques de ce drame, aussi au niveau de la Région bruxelloise.

Invitée sur le plateau de VERSUS sur BX1, la députée libérale Aline Godfrin(MR) a posé, une nouvelle fois, la question fondamentale de la relation entre les jeunes et les forces de l’ordre.

« Aucun parent ne devrait perdre un enfant dans de telles circonstances. Nous devons respecter le deuil de la famille et respecter le travail de la justice. Puis prendre notre responsabilité et des décisions politiques que ce type de drame ne se reproduise plus. »

Au niveau fédéral, le Ministre de l’Intérieur et de la Sécurité Bernard Quintin a immédiatement pris ses responsabilités en demandant une analyse approfondie des procédures en cas de course-poursuite. Il y aura un nouveau cadre dès la rentrée.

Au niveau régional, une importante résolution de la commission des Affaires intérieures demandait déjà en 2020 au gouvernement bruxellois de travailler sur l’amélioration de la relation entre les citoyens et les forces de l’ordre, et de restaurer la confiance entre les jeunes et la police. Cette résolution a été adoptée il y a 5 ans, à la suite de courses-poursuites ayant déjà coûté la vie à des jeunes à Bruxelles.

« Cinq ans plus tard, force est de constater que cette résolution est restée quasi lettre morte. Il y a des projets portés à bout de bras par des associations de terrain et des zones de police très volontaires mais toujours aucune politique structurée et récurrente à l’échelle régionale. »

Aline Godfrin a dénoncé l’échec du gouvernement bruxellois en matière de prévention mais aussi en matière de recrutement de policiers bruxellois, qui connaissent mieux les réalités urbaines et les codes des jeunes. Elle a appelé à d’urgence réparer le lien de confiance : “Sans confiance, il ne peut y avoir de respect. Et sans respect, il ne peut y avoir de confiance. Un jeune ne devrait jamais fuir à la vue d’un policier ; il devrait au contraire pouvoir y voir un représentant de l’ordre chargé de le protéger. Dans le même temps, les jeunes doivent se montrer respectueux à l’égard de l’autorité, des forces de l’ordre et de leur travail difficile. Ce lien, aujourd’hui fragilisé, ne peut être restauré que par une politique volontariste, pensée sur le long terme et co-construite avec le terrain.”

Comme Présidente de la Commission des Affaires intérieures, Aline Godfrin a proposé à la Commission de travailler dès la rentrée sur le suivi qui a été donné à la résolution adoptée à l’unanimité en 2020. On ne peut pas rester sans agir. Le Parlement s’est déjà exprimé, nous devons à présent veiller à la mise en œuvre effective des recommandations émises.