Le MR demande un encadrement et une stratégie régionale efficace
La multimodalité fait désormais partie intégrante des déplacements à Bruxelles. L’usage des trottinettes électriques, d’abord apparu de façon anarchique avant d’être progressivement encadré, a connu une croissance fulgurante ces dernières années. Parallèlement, le nombre d’accidents graves connaît aujourd’hui une hausse préoccupante.
En effet, selon le dernier baromètre publié par l’Institut Vias, les accidents corporels impliquant une trottinette électrique ont augmenté de 62 % en Belgique et de 44 % dans la Région bruxelloise au premier trimestre 2025. Cela représente 127 accidents en trois mois, contre 88 un an plus tôt. En moyenne, cinq accidents graves sont enregistrés chaque jour. A cela s’ajoute le fait que de nombreux accidents ne sont pas enregistrés par la police, car les victimes sont directement prises en charge par les hôpitaux. Les chiffres réels sont donc certainement plus élevés. Une étude hospitalière de 2024 révélait d’ailleurs que 60 % des blessés graves souffrent d’un traumatisme crânien. Les risques sont multiples : des trottinettes débridées pouvant dépasser les 100 km/h, faible visibilité nocturne, non-port d’équipements de sécurité ou d’un casque, vitesse excessive et méconnaissance du code de la route, nombre de passagers sur une trottinette…
Face à cette situation inquiétante, le MR Bruxelles, par la voix de sa cheffe de groupe au Parlement bruxellois, Clémentine Barzin, dénonce l’absence d’une véritable stratégie du gouvernement bruxellois pour intégrer ces nouveaux modes de déplacement dans la circulation et protéger les usagers vulnérables. Si le niveau fédéral a récemment adapté le code de la route (interdiction de circuler sur les trottoirs, interdiction de rouler à deux sur un même engin, âge minimum fixé à 16 ans) et si la police a intensifié ses contrôles, cela ne suffit clairement plus. Pour le MR, il faut aller plus loin et responsabiliser tous les niveaux de pouvoir.
Le MR agit
Conscient des nombreuses problématiques liées à l’utilisation des trottinettes électriques, le MR a déposé à la Chambre une proposition visant à immatriculer les trottinettes électriques et les vélos à assistance électrique. L’objectif ? Responsabiliser les usagers en cas d’accident ou d’infraction et lutter plus efficacement contre les usages criminels de ces engins, notamment dans le trafic de drogue, comme l’a rappelé récemment le Procureur du Roi.
Du côté de la région bruxelloise, de nombreux leviers existent et doivent être activés. Clémentine Barzin le souligne d’ailleurs : « Nous devons augmenter la pression sur les opérateurs de free-floating afin qu’ils proposent à leurs usagers un casque intégré. C’est une mesure que nous soutenons pleinement au MR. On pourrait également envisager l’obligation pour ces opérateurs de fournir des trottinettes systématiquement équipées de clignotants. Plus globalement en matière de sécurité routière, il est essentiel de renforcer les messages à destination des utilisateurs de trottinettes concernant leur équipement, le respect du code de la route et l’attention portée aux autres usagers de l’espace public ».
Une ministre qui reconnaît le problème sans y répondre pleinement
Ce mardi 25 novembre, en Commission mobilité la députée et cheffe de groupe Clémentine Barzin a interrogé la ministre en charge de la Mobilité, Elke Van den Brandt, sur les mesures prises par la Région et sur les réponses envisagées face à l’explosion des accidents. La ministre a indiqué que cinq décès de liés à l’usage de trottinettes ont été recensés cette année, que ces engins devraient à terme être assimilés à des cyclomoteurs et qu’un enregistrement obligatoire à l’achat pourrait permettre de garantir le respect des normes. Dans le cadre de la demande du Procureur du roi et vu l’urgence sécuritaire, elle a évoqué la possibilité d’interdire temporairement l’usage des trottinettes électriques en libre-service via des arrêtés de police par les bourgmestres.
En résumé, la Région doit se doter d’un plan d’action cohérent et ambitieux. Cela passe par :
- une stratégie d’intégration des trottinettes dans la circulation
- un soutien à l’immatriculation des trottinettes et des vélos électriques
- des campagnes de prévention renforcées et financées durablement
- un suivi systématique et transparent des accidents.
- une réponse à la demande du Procureur du Roi
La mobilité douce doit être une opportunité, pas un danger : il appartient désormais au gouvernement bruxellois de prendre les mesures nécessaires pour garantir la sécurité de tous.
VIAS parle de tué ou blessé mais ne dit pas si c’est grave (fatalement mourir est relativement grave)
Ou des accidents moins grave qui sont réglés entre eux sans que la police ou l’hopital ne soit impliqué
