Les députés bruxellois Clémentine Barzin et David Leisterh ont dénoncé la situation problématique à Bruxelles avec la mise en place imminente d’un Covid Safe Ticket.
La Députée bruxelloise MR Clémentine Barzin a évoqué, ce jour, en Commission des Affaires Économiques, toute la dimension du Covid Safe Ticket suite à l’annonce de son installation relayée par la presse. Elle a notamment insisté sur les nouvelles différences créées entre les Régions et qui pénalisent à nouveau Bruxelles en raison de l’échec du Gouvernement bruxellois sur la vaccination.
La levée des restrictions COVID depuis le 1er septembre sauf en Région bruxelloise prive aujourd’hui le secteur HORECA de la possibilité d’augmenter le nombre de personnes à table, d’accueillir davantage de clients, de servir au bar et d’ouvrir au-delà d’une heure du matin.
La Députée déplore que cette restriction ne semble pas avoir été concertée avec les représentants du secteur HORECA dont les établissements subissent de plein fouet l’échec de la politique de vaccination mise en œuvre à Bruxelles malgré les nombreux signaux d’alarme des derniers mois.
« L’annonce, en suite de la panique, d’un pass sanitaire ou de l’élargissement du Covid Safe Ticket, aujourd’hui avec des fuites dans la presse évoquant plusieurs secteurs concernés, divise et soulève de nombreuses interrogations quant à son efficacité sur le public non vacciné, déclaré « précarisé », dénonce Clémentine Barzin. J’imagine que le gouvernement et votre collègue le Ministre de la Santé ont étudié l’impact d’une telle mesure sur le public visé, ont évalué précisément que restreindre encore l’accès aux bars et aux restaurants de même qu’à d’autres secteurs s’avérera efficace pour accélérer la vaccination et que vous avez sondé la population bruxelloise pour vous assurer de l’efficacité d’une telle mesure avant de l’annoncer ».
Une situation pénalisante pour Bruxelles
En guise de réponse, la Secrétaire d’État bruxelloise à la transition économique a fait un rétroacte et est restée très évasive. Aucun élément n’a été fourni concernant la durée du Covid Safe Ticket ou sur les modalités de ce dispositif alors que nous sommes en pleine urgence. Rien non plus sur la circonscription des mesures aux zones identifiées comme les plus problématiques en termes de vaccination.
Par ailleurs, ces mesures vont avoir pour conséquences une concurrence directe avec les commerces hors de la Région bruxelloise. Un commerce d’Uccle où la vaccination est totalement satisfaisante risque de voir partir des clients vers le brabant wallon et le brabant flamand, ceci est extrêmement pénalisant.
« L’absence de réponse sur la concertation préalable des secteurs et sur l’analyse d’impact des mesures montre une grande impréparation, avec le risque, d’une part, que les mesures prises ne soient pas une réponse à la faiblesse de la vaccination à Bruxelles et, d’autre part, que les conséquences économiques soient à nouveau plus lourdes à Bruxelles. Les commerçants bruxellois ont déjà assez subi : les conséquences inéluctables de la crise sanitaire, avec des aides plus faibles et plus tardives, que pour ne pas subir aujourd’hui les conséquences de l’incurie du gouvernement en matière de vaccination. »
Le MR bruxellois reste fort préoccupé par l’évolution de la situation sanitaire à Bruxelles et regrette que les autorités bruxelloises n’aient pas réagi plus tôt face au manque d’adhésion à la vaccination visible dès le mois d’avril : » Nous n’acceptons pas que l’économie bruxelloise soit systématiquement la victime collatérale des échecs du gouvernement bruxellois. Primes insuffisantes, relance du tourisme loupée, échec de la vaccination…C’est un peu la Bérézina à tous les étages. » dénonce David Leisterh, Président du MR bruxellois.