Ce jeudi, le Ministre Alain Maron répondait aux questions des députés lors de la commission spéciale relative à la gestion de la pandémie de Covid-19 du Parlement bruxellois. Le MR constate que Bruxelles est à la traine et est complètement dépassée par rapport aux autres Régions.
A l’écoute du Ministre Alain Maron, celui-ci semble vouloir masquer des éléments sur la situation passée et actuelle : « Bruxelles a manqué d’initiatives au moment où la Flandre, elle, avait déjà mis en place une plateforme pour que les acteurs de terrain puissent commander, en un clic à peine, le matériel de protection nécessaire. Un matériel qui est d’ailleurs resté gratuit en Flandre tout l’été alors qu’il ne l’était plus à Bruxelles dès le 1er juillet. Alors que le personnel continue de souffrir des mêmes carences constatées en mars et avril derniers, nous appelons le Gouvernement bruxellois à ne pas reproduire ses erreurs passées. » explique Alexia Bertrand, Cheffe de groupe MR au Parlement bruxellois.
David Leisterh, député MR, dénonce : « C’est un simulacre de démocratie. Il est impossible en 5 minutes de parole, de dresser l’ensemble des éléments qui continuent de poser problème. C’est terriblement frustrant. De plus, Bruxelles est en train d’affronter, comme le reste du pays, une seconde vague et nous sommes là, à écouter le Ministre pendant une journée entière. Nous redemandons l’arrêt temporaire de cette commission, le temps que chacun mène de front cette nouvelle vague. » Il ajoute : « Sur les maisons de repos, une circulaire d’Iriscare a été envoyée début juillet pour anticiper la seconde vague. A ce jour, toutes ne sont pas armées à l’affronter ni n’ont bénéficié des formations à l’hygiène qui ont tant fait défaut ! Comment est-ce possible qu’à Bruxelles, Médecins Sans Frontières soit intervenu dans 60 % de ses 136 MR et MRS alors que cette intervention n’a été observée que dans 4% des maisons de repos en Flandre. »,
Vincent De Wolf, député-bourgmestre, complète : « On constate sur le terrain que nous avons dû nous débrouiller et que la Région ne suit pas le rythme du virus. Nous insistons sur la nécessité d’agir, le plus rapidement possible, dans l’identification des clusters au niveau local. Malgré d’innombrables demandes, le cadre légal tel qu’il est exécuté en Flandre se fait toujours absent dans la capitale. Il n’y a pas de volonté politique de la part du Ministre Maron d’améliorer la communication entre la Région et les Bourgmestres. Au nord du pays, chaque matin, les Bourgmestres voient sur une application la contamination au sein de leur commune, secteur par secteur. Ce qui permet ainsi de protéger la population. À Bruxelles, ce système n’est pas d’application. », dénonce-t-il.
Dans la circulaire du 28 août, Iriscare recommandait aux institutions, des stocks qui laissaient prévoir la constitution d’un stock pour une utilisation de 4 paires de gants par jour et par personnel. Très loin des besoins lorsqu’on connaît les risques de contamination dans l’utilisation de la même paire pour différents résidents.
« 4 gants par jour et par personne alors qu’à un rythme normal, un personnel soignant effectue en moyenne 8 à 10 toilettes par jour ! Sans compter les autres soins… C’est très loin des besoins des institutions. Nous espérons que le Ministre Alain Maron se rendra compte aujourd’hui que les normes d’encadrement, en attente de réactualisation depuis plus de 15 ans, relèvent de sa compétence. Monsieur Maron, il faut agir vite et bien car la deuxième vague ne fait que commencer et vous êtes encore en retard. », conclut la Cheffe de groupe.