Il y a 5 ans, Bruxelles était frappé par 2 attentats terroristes (Zaventem et Maelbeek). Françoise Schepmans, bourgmestre de Molenbeek en 2016, fait le bilan.

“Immédiateté”

Le premier mot qui évoque “attentats de Bruxelles” à la libérale est « immédiateté ». Pour l’ancienne bourgmestre, il a fallu réagir et agir dans l’immédiat. La Belgique n’était pas préparée à vivre de tels attentats.

Ne plus nier le danger du radicalisme

« Durant les vingt années qui ont précédé ces événements, les autorités publiques et la population vivaient dans un certain déni du danger de la radicalisation. Les prédicateurs qui venaient faire des prêches sur le marché de Molenbeek étaient davantage pris pour des “originaux” que pour de potentiels dangers. » Or, il existait réellement des personnes dangereuses.

Aujourd’hui, la Belgique ne nie plus le danger du radicalisme, mais il existe toujours un entre-soi communautaire. Les attentats ont fait prendre conscience à la Belgique qu’un radicalisme s’était développé insidieusement dans certains quartiers de Molenbeek. Ceux qui sont devenus des radicaux violents n’étaient pas, au départ, des islamistes. Ils étaient d’abord des voyous. Le radicalisme s’est en fait nourri en partie de la petite criminalité.

Un plan de lutte contre le radicalisme et le terrorisme

« Un mois après les attentats de Paris (13 novembre 2015) qui avaient été planifiés et orchestrés par des terroristes venus de Belgique, la commune a élaboré un plan de lutte contre le radicalisme en identifiant plusieurs problématiques et en développant plusieurs axes : l’aspect policier, l’aspect administratif et la prévention. »

Ce plan a été fourni au fédéral et à la Région bruxelloise. Le fédéral a répondu avec l’élaboration du plan Canal et l’envoi de 50 policiers détachés à notre zone de police.

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