Mobilité à Bruxelles, les députés Anne-Charlotte d’Ursel et David Weytsman  dénoncent : « un gaspillage de 250 millions deuros et des politiques inefficaces. Il est temps de réaliser des projets réellement utiles pour les Bruxellois. Nous demandons également un moratoire pour reporter d’un an les nouvelles interdictions de la LEZ qui vont exclure 100.000 automobilistes »

Ce mardi matin, le gouvernement bruxellois à présenter son budget Mobilité pour l’année 2022.David Weytsman et Anne-Charlotte d’Ursel, (Vice-Président et Présidente de la Commission Mobilité), dénoncent de nombreux gaspillages, des politiques sans résultats et le manque d’investissements coupables dans la politique d’Elke Van den Brandt, la Ministre de la Mobilité.

Pour David Weytsman : 

  • « En termes de gaspillage, nous atteignons des sommets. Pourquoi acheter pour 60 millions d’euros de caméras afin de contrôler le respect de la taxe kilométrique alors que rien n’indique qu’elle sera mise en œuvre? C’est aussi stupide que si vous dépensiez de l’argent pour des pneus neige alors que vous n’avez pas encore acheté votre voiture. Par ailleurs, quand va-t-on arrêter le programme Avanti, qui a déjà englouti 100 millions d’euros, pour augmenter la vitesse commerciale des transports en commun alors que sur la même période, cette vitesse ne cesse de baisser ? Pourquoi avoir investi 30 millions d’euros pour un projet Maas alors que le privé aurait pu le faire pour 4 ou 5 millions ? »
  • « Nous plaidons pour que l’espace public soit plus accessible grâce à la rénovation ou à l’aménagement des trottoirs bruxellois et des chemins piétons dangereux. Nous souhaitons aussi que les aménagements des Zacas (Zones à concentration d’accidents en région de Bruxelles-capitale) soient une priorité. Il y a encore trop de points dangereux à Bruxelles pour lesquels il n’y a pas de straté
  • « Il y a par ailleurs un manque de volonté pour les transports en commun. Rien de neuf n’est proposé et les retards sur les chantiers et les projets s’accumulent. Le déploiement de la nouvelle ligne de métro Albert-Bordet a 3 ans de retard. Rien non plus concernant les possibilités d’étendre les horaires en soirée et le week-end. Aucune nouvelle impulsion sur le Réseau S».

Pour Anne-Charlotte dUrsel : 

  • « Nous réclamons des administrations pleinement outillées pour répondre aux défis de la mobilité à Bruxelles.Les rapports négatifs de la cour des comptes sur l’agence de stationnement et les audits révélant de nombreux dysfonctionnements chez Bruxelles-Mobilité suite à la crise des tunnels en 2016 et concernant la gestion des chantiers n’ont toujours pas été suffisamment suivis deffets. Cela ne va pas ».
  • « Le stationnement est l’un des maillons faibles de la politique de mobilité à Bruxelles.Pour développer l’usage du vélo, il faut une infrastructure adaptée y compris en termes de stationnement et de lutte contre le vol de vélo, véritable fléau à Bruxelles, dont les solutions en termes de parkings sécurisés sont insuffisants. Il y a 8.000 personnes sur liste d’attente chez Cycloparking. Il n’y a rien pour les motos et trop peu de dropoff zones pour la micromobilité pour sécuriser les trajets piétons. Enfin la stratégie concernant le stationnement des voitures me laisse perplexe. Des centaines de places sont supprimées chaque année (1.387 rien qu’en 2017-2018) mais sans réaliser un monitoring en temps réel, sans clef de compensation, sans développement des parkings de dissuasion qui sont encore en standby en 2022. La politique mise en place a fini par créer des tensions entre usagers de la route. Le gouvernement oppose les piétons, cyclistes et automobilistes. Nous plaidons pour une stratégie de complémentarités. Nous sommes parfois piétons, parfois cyclistes, parfois automobilistes »
  • « La Ministre agit dans le désordre concernant la zone de basses émissions et la zone 30 généralisée. Elle impose puis s’inquiète des mesures d’accompagnement à mettre en oeuvre quitte à laisser un grand nombre de Bruxellois au bord de la route.Nous demandons un moratoire pour reporter d’un an les nouvelles interdictions de la LEZ qui vont exclure 100.000 automobilistes qui ne pourront plus rouler à Bruxelles au 1er janvier prochain. Objectif: permettre aux ménages de se refaire une santé financière suite à la crise Covid et réaliser en amont la réforme de la prime Bruxell’Air attendue depuis 2013 et la réforme de la prime destinée aux micro et petites entreprises dont l’inefficacité est avérée depuis 2019. Par ailleurs, concernant la zone 30, nous dénonçons la maigreur des budgets relatifs aux aménagements qu’il eut été préférable de réaliser avant la généralisation pour sécuriser les quartiers ».