En place depuis presque deux ans à la présidence du MR Bruxelles, David Leisterh ne le cache pas : 2024 est déjà dans les têtes. Pour la DH, il avoue que, dans beaucoup de communes, les libéraux sont affaiblis par le dernier scrutin.

Se reconstruire et s’implanter

Le MR Bruxelles doit se repositionner, voire se reconstruire, s’il veut « assurer une présence libérale à tous les niveaux de pouvoir », quitte à négocier avec les verts et les rouges bruxellois pourtant tant critiqués depuis les bancs de l’opposition régionale. C’est notamment le cas à Schaerbeek, sixième plus grande commune du pays, où le MR ne compte qu’un seul élu.

« On a perdu pas mal de bastions. Koekelberg est un bel exemple, Molenbeek et Anderlecht aussi. Mais on veut vraiment entrer dans des majorités, là où nous sommes presque absents. On veut vraiment s’implanter à Schaerbeek et Saint-Gilles. Il y a aussi des virages à ne pas louper. À Auderghem, Didier Gosuin (Défi) est parti, on sait qu’il y a une possibilité. Un virage qu’on avait probablement négligé, c’est aussi celui de la diversité sociologique de Bruxelles. Il y a une série de quartiers qu’on avait délaissés alors qu’ils logent beaucoup plus de libéraux que ce qu’on ne le croit. On compte sur la nouvelle génération à ce niveau-là. »

Modifier en profondeur les administrations bruxelloises

Cela fait près de 20 ans que le MR est dans l’opposition à Bruxelles. Pour le Président des libéraux bruxellois :  « Il y a un choc des visions entre celle des libéraux et celle des autres partis. Si on est amené à se retrouver autour d’une table pour négocier, ça ne sera pas si simple que cela. Bruxelles s’est sclérosée avec le temps. On y a ajouté des couches d’administration qui ont rendu le navire bruxellois plus lourd, plus lent et difficilement navigable. On demande une ‘tabula rasa’. »

« Prenons le secteur de la construction. Il faut en moyenne entre 30 et 60 mois pour obtenir un permis à Bruxelles. En Flandre et Wallonie, c’est 20 mois. Quand on est dans le secteur de la construction, on se retrouve face à perspective.brussels, à urban.brussels, à Bruxelles-Mobilité, etc. On a rendu l’administration trop lourde et lente, et pas attractive. Si on veut donner à Bruxelles un horizon qui a un peu de gueule, il faudra tout remettre à plat, au niveau des communes, des administrations et du politique. Il faut une ‘Muette de Portici’ dans le théâtre administratif et législatif. Bruxelles a une dépense publique bien plus élevée que les deux autres régions. Je ne comprends pas pourquoi on est moins rapide que la Wallonie et la Flandre où ils consacrent moins de moyens à l’administration. Ceux qui sont aux commandes à Bruxelles se sont plantés quelque part. On doit arrêter de croire qu’on ne peut pas faire quelque chose parce que la procédure est trop longue. Bruxelles peut être rapide et efficace. C’est à nous de tout mettre à plat et supprimer une série de couches. »

 

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