Chères Riveraines, Chers Riverains,

Depuis de nombreux mois maintenant et comme vous l’aurez constaté, plusieurs quartiers de la commune souffrent d’un gros problème de propreté publique et d’incivilités diverses. On ne compte plus les déchets qui s’accumulent, les tags sur les biens privés et le mobilier urbain, les encombrants déposés clandestinement aux coins des rues ou au pied des arbres, les poubelles publiques en nombre insuffisant qui débordent régulièrement, les cartons et papiers enlevés seulement en fin d’après- midi alors qu’ils ont été déposés la veille, l’état affligeant des abords de la gare du Midi et nous en passons… Quelle image déplorable pour notre commune !

En même temps, d’autres incivilités sont aussi en flagrante augmentation. L’ivresse sur la voie publique, le trafic et la consommation de drogues sur la voie publique et à la vue de tous, l’agressivité, le harcèlement voire la violence – notamment envers les femmes – dans l’espace public et la petite délinquance font que de nombreux riverains et riveraines de ces quartiers ne se sentent plus du tout en sécurité, surtout en soirée. La majorité en place à Saint-Gilles – Parti Socialiste et Ecolo – n’en fait manifestement pas une priorité.

Bruxelles est trop sale pour les Bruxellois

Cette situation ne peut plus durer. Elle n’est d’ailleurs malheureusement pas spécifique à notre quartier. Les enquêtes d’opinion sont unanimes : les Bruxellois ne sont pas satisfaits de la propreté dans leur région et placent cette thématique dans le top 3 de leurs priorités. On pourrait croire que le Gouvernement régional l’a compris puisque l’Agence Bruxelles-Propreté a vu sa dotation augmenter de 244% en 15 ans (186 millions en 2020) ! Hélas, la gestion de l’Agence a été plusieurs fois dénoncée par la Cour des Comptes. Pire, malgré une augmentation du personnel tout aussi impressionnante (+20% en 5 ans), la propreté à Bruxelles reste un vrai problème qui a entamé la crédibilité du Gouvernement, l’image de Bruxelles, mais aussi la motivation du personnel.

Des actions concrètes du MR

Le MR, dans l’opposition régionale bruxelloise depuis bientôt 20 ans, veut rendre à Bruxelles ses lettres de noblesse et faire de la propreté une priorité en s’inspirant d’autres villes proches et plus propres, à l’instar de Malines, mais aussi en s’alimentant de votre expérience dans votre commune. Le manque de propreté est en effet précurseur de nombreuses situations négatives: un quartier sale est synonyme de quartier peu sécurisé pour ses habitants. Il est alors moins fréquenté, ce qui fait souffrir les commerces des alentours et par extension toute la vie économique du quartier.

Pour enrayer cette dynamique, le MR propose la mise en place d’actions concrètes. Au niveau communal, les conseillers Céli Rodriguez, Mélanie Verroken et Marc Naether interpelleront très prochainement le bourgmestre et ses échevins sur la question de la propreté dans la commune. Au niveau régional, nos députés déposeront une résolution demandant au Gouvernement bruxellois de se doter de réels moyens de répression des infractions mais aussi de transférer la compétence du nettoiement des voiries au niveau des communes, afin de ne plus être confronté à l’habituelle remarque : « cette voirie n’est pas du ressort de la commune mais bien de la Région… ».

Plus spécifiquement, nous demandons de renforcer les cellules répressives dédiées à la traque des actes de malpropreté, d’instaurer de véritables patrouilles de surveillance sur le terrain, mais aussi nous demandons des sanctions pécuniaires élevées pour des incivilités en matière de non-respect de la propreté publique. Il faut aussi renforcer la prestation citoyenne comme sanction alternative en cas d’infraction.