Après que des graffitis antisémites ont refait surface à Uccle, Viviane Teitelbaum appelle le Gouvernement bruxellois à faire de la lutte contre l’antisémitisme une priorité. « Les faits antisémites se multiplient dans notre Région. Le gouvernement bruxellois doit faire quelque chose.«
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Un tag inacceptable
Ce week-end, des Ucclois ont découvert un mur défiguré par des graffitis où l’on lisait « Juif ». « C’est une attaque contre la vie des Juifs en Belgique, dans notre Région. » C’est la deuxième fois en quelques mois que des graffitis antisémites apparaissent dans le quartier de Churchill.
Un plan contre le racisme et l’antisémitisme
« Le gouvernement bruxellois doit proposer un plan contre le racisme et l’antisémitisme. Il y a une distinction entre ces deux choses. Il s’agit chaque fois d’une forme d’une autre, mais il y a une logique différente derrière. En faisant la distinction, on peut mieux comprendre et faire ces choses, mais le gouvernement bruxellois ne le fait pas. Le mot antisémitisme n’apparaît même pas dans la déclaration de politique.
« Nous avons constaté une augmentation du nombre d’infractions antisémites de 36 en 2020, par rapport à l’année dernière, il s’agit d’une augmentation de 56 », a déclaré le député à une étude de l’Agence européenne des droits fondamentaux. « Ce qui m’inquiète, c’est que des faits comme celui-ci ne sont même pas liés aux événements au Moyen-Orient en ce moment. »
« Une peur d’être juif »
Pendant la crise corona, Teitelbaum a vu une flambée d’antisémitisme lors des manifestations contre la politique anti-corona. Antivaxers portés lorsque Star of David, des gens comme le ministre de la Santé Frank Vandenbroucke (Vooruit) étaient représentés comme Hitler. « La politique de vaccination était vue comme un outil pour éradiquer la population et toutes sortes de théories du complot circulent. Nous l’avons vu non seulement lors de manifestations, mais aussi sur les réseaux sociaux.
« En dehors de la crise corona, nous constatons plus d’antisémitisme. Il y a aussi un problème dans les lycées bruxellois, où l’on voit beaucoup d’antisémitisme chez les élèves musulmans. On le retrouve dans toutes les couches de la société.
Selon Teitelbaum, des faits tels que les graffitis antisémites à Uccle ont entraîné des changements de comportement chez les juifs belges et bruxellois. « Quelque chose comme ça pèse plus sur les juifs, qui n’osent plus montrer qu’ils sont juifs. Nous empêchons maintenant de nombreux Juifs de participer à des événements juifs parce qu’ils n’osent pas porter de kippa. Par exemple, je connais beaucoup de juifs qui n’osent plus accrocher une mezouzah, une tradition juive. Par peur, ils ne veulent pas être identifiés comme juifs. C’est un gros problème.