Bertin Mampaka donnait une interview pour La Capitale. Le député bruxellois parle de son échevinnat lorsqu’il était échevin à la Ville de Bruxelles mais également du manque modernisation dans l’administration .
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Des regrets ?
La Ville compte aujourd’hui près de 200.000 habitants avec des besoins en matière de crèches, de logements mais aussi d’infrastructures sportives. Et donc, mon regret, c’est de ne pas avoir pu reprendre la gestion du centre sportif de la Stib à Haren. Il est largement sous-utilisé, c’est un scandale ! J’aurais aussi voulu agrandir le centre sportif et la piscine de Neder-over-Heembeek et créer de petites infrastructures sportives dans des espaces de la Ville situés en intérieur d’îlot à Laeken.
La compétence la plus difficile, c’est la propreté ?
C’est la plus ingrate et la plus compliquée. S’il fait propre, les gens trouvent ça normal. Et s’il fait sale… Or, la Ville de Bruxelles est comme le living du pays. Il doit y traîner peu de mégots.
Sinon, un regret vis-à-vis de la politique du collège actuel ?
Il n’y a pas de vision à court et moyen terme dans la gestion du parc de logements. Le CPAS a-t-il vocation à gérer 2.700 logements ? Pourquoi ne pas les regrouper avec les 3.7000 de la régie en une seule gestion ? La situation actuelle est une ineptie. Ce serait aussi plus sain que l’échevin du Commerce puisse gérer les espaces commerciaux de la Ville, et de manière aussi efficiente que le privé.
D’autres regrets ou critiques
Philippe Close n’a pas réussi à moderniser l’administration etles fonctions dirigeantes. La Ville peine à remplacer l’ex-directeur de la régie foncière, par exemple. Faute de rendre ces fonctions de direction attractives et de nature à attirer des talents venus de l’extérieur. Et puis beaucoup d’échevins (actuels) exercent leur mandat comme des fonctionnaires…
Stade Roi Baudouin : aucun projet de PS-Ecolo-DéFI
Prenez le stade Roi Baudouin. Quel est le projet, le démolir ou le rénover ? Courtois (ex-échevin MR des sports) a eu le mérite d’essayer… Ici, on a une majorité PS-Ecolo-DéFI qui se trouve devant un chancre, sans projet. Les pylônes électriques, par exemple, un jour ils vont tomber. Il faudrait en remettre de nouveaux et refaire l’électricité.
Vous estimez toujours qu’il n’y a pas assez d’employés d’origine subsaharienne à la Ville ?
Quand j’étais échevin, tous mes collègues en avaient au moins un dans leur cabinet. Maintenant, je n’en vois plus un dans les couloirs de l’hôtel de ville ! Il n’y a pas de plafond de verre, il faut la volonté politique d’assurer une réelle diversité. Même chose dans la police où il y a très peu d’inspecteurs et de commissaires noirs.
Comme député, vous voyez des choses avancer ?
Ma plus grande fierté est d’avoir repris depuis 2004, avec Vincent De Wolf et Olivier de Clippele, le combat de l’allocation-loyer. C’est la seule manière, avec les AIS (agences immobilières sociales) de socialiser les logements privés. Cela va soulager pas mal de gens.