Aider les personnes ayant un trouble de l’autisme
Pour certaines personnes, notamment celles qui présentent un trouble du spectre de l’autisme (TSA), faire ses courses est extrêmement pénible, voire impossible. Trop de bruit, trop de lumière, trop de stress. En France, depuis l’an passé, a été instaurée une « heure silencieuse » au moins une fois par semaine dans l’ensemble des magasins de plus de 1.000 m2.
Une réflexion à avoir en Belgique
Le député bruxellois MR David Weytsman souhaite lancer la réflexion à Bruxelles, mais aussi sur l’ensemble de la Belgique. « Nous sommes dans une démarche plus générale qui se focalise sur l’accessibilité », nous dit-il. En Belgique, il y a entre 80.000 et 100.000 personnes qui présentent un trouble du spectre de l’autisme. Leur premier ennemi, c’est le son, c’est ce qui épuise le plus les gens. La musique, les bips aux caisses, les annonces… Ensuite, c’est la lumière. Il faudrait une intensité moins forte. Il s’agit aussi d’éviter, à certains moments, que du personnel soit occupé à réassortir les rayons, ou à nettoyer. »
Une mesure qui fonctionne à l’étranger
Contrairement à la France, il ne s’agirait pas de légiférer, mais « de convaincre », poursuit M. Weytsman. « L’expérience française montre que ça marche. Carrefour, pour ne prendre qu’eux, a fortement étendu les plages horaires. » Plus précisément : quatre heures par jour dans un millier de Carrefour Market, deux heures dans les autres magasins de l’enseigne. De 13h à 14h et de 16h à 17h.
Un intérêt économique
Pour les enseignes, et par seulement la grande distribution (on pense à des magasins de vêtements, par exemple), outre la vocation sociale de la mesure, revendiquée par M Weytsman, il peut y avoir un intérêt économique. En leur dédiant des créneaux horaires tranquilles, les enseignes peuvent faire venir ou revenir des clients qui les désertaient. Ensuite, souligne le député MR, « en ces temps de crise, ça permettrait de consommer moins d’énergie. » On le voit, les arguments sont variés…