Bruxelles : La préservation des espaces verts et leur développement sont des enjeux majeurs pour assurer un environnement sain, durable et agréable en Région de Bruxelles-Capitale. « Bruxelles est la dernière de classe des grandes villes européennes. Pour améliorer la qualité de vie des habitants, il faut être beaucoup plus ambitieux ! » Pour y arriver, le MR demande une centralisation et un monitoring des données d’abattage d’arbres, inexistante aujourd’hui.

Les deux députés MR Aurélie Czekalski et David Weytsman dénoncent la politique menée actuellement par les autorités bruxelloises en matière de manque de végétalisation de l’espace public, d’abattage et de plantations d’arbres.

Chiffres à l’appui, ils démontrent que Bruxelles est très mauvaise élève en la matière. Dans notre pays, les sols sont des plus en plus artificialisés, retirés de leur état naturel. Les sols sont des plus en plus artificialisés, retirés de leur état naturel. La perte d’espaces verts peut aussi se mesurer au taux d’imperméabilisation des sols qui, en Région bruxelloise, a doublé en 50 ans[1].

Aurélie Czekalski siégeant en commission environnement explique :

  • « Je défends depuis longtemps un meilleur accès aux espaces verts pour tous les Bruxellois. Actuellement, un Bruxellois sur cinq n’a pas accès à un espace vert à proximité de son domicile. En chiffres absolus, 264.000 habitants se situent dans une zone de carence en espaces verts. »
  • « La Région et les autorités bruxelloises ont donc encore beaucoup de progrès à faire en la matière. Le patrimoine arboré participe pour grande partie à la qualité de vie, à la qualité de l’air, à la lutte contre la pollution sonore et au maintien en ville d’une riche biodiversité. La végétalisation rend aussi la ville plus agréable pour les citoyens. Bien que la Région de Bruxelles-Capitale compte environ 8000 hectares d’espaces verts, 70% de ceux-ci se trouvent en périphérie contre 10% au centre-ville. »
  • « Cependant, le territoire n’est pas extensible et il est difficile de créer de nouveaux espaces. L‘une des propositions, c’est de « verdir mieux avec moins » en utilisant les espaces disponibles que sont les toits des bâtiments. »
  • « Nombreux sont les Bruxellois qui vivent en appartement et pour qui cette végétalisation est très importante. C’est dans ce cadre que j’avais déposé une proposition de résolution au Parlement bruxellois concernant la végétalisation des bâtiments du parc immobilier régional bruxellois adoptée à l’unanimité le 2 avril 2021.  Depuis l’adoption de cette résolution, deux projets[2] de transformations d’immeubles pour le Samusocial ont fait l’objet de végétalisation. Les adaptations se font au fur et à mesure et au cas par cas. »

 

David Weytsman, député et chef de groupe MR à la Ville de Bruxelles :

  • « La politique de plantations des arbres à la Ville de Bruxelles est en deçà de tout ce qu’on devrait faire. Que ce soit à la Région ou à la Ville. La Ville de Bruxelles, dont je suis originaire, est un triste exemple malgré les engagements des Ecolo. En l’espace de 5 ans, le service Espaces Verts n’a réussi à planter que 1663 arbres dans l’espace public, soit seulement 300 arbres par an. Pendant ce temps, 459 arbres, dont certains étaient remarquables, ont été abattus. Le solde net est effarant : 1200 arbres en 5 ans. Et cela ne prend même pas en compte les arbres abattus par la Stib et la Région de Bruxelles-Capitale ! Et comme si cela ne suffisait pas, il y a le projet scandaleux de détruire le site naturel du Donderberg à Laeken, prévoyant l’abattage de près de 200 arbres. Cette politique va totalement à l’encontre du Plan Climat de la Ville de Bruxelles et viole la loi européenne sur la restauration de la nature. »
  • « Avec les températures annoncées pour les prochaines années, il est primordial de placer cette question en tête de nos priorités. C’est la raison pour laquelle, nous voulons protéger les derniers espaces verts. C’est aussi pour cela que nous avons déposé plusieurs projets visant à aménager de nouvelles promenades arborées Avenue Louise (promenade centrale), dans le Quartier européen (coulée verte) ou à Neder-Over-Heembeek (boucle verte) qui permettraient aux Bruxellois et Bruxelloises de se rendre d’un point à l’autre de la ville en étant dans de la nature. Nous devons nous donner des objectifs chiffrés ambitieux. »

 

Aurélie Czekalski :

  • « Un vrai souci, c’est le manque d’informations. Il n’y a pour l’instant pas de centralisation des données d’abattage d’arbres. Celles-ci dépendent partiellement de l’administration régionale du patrimoine (Urban.brussels), de Bruxelles Mobilité, mais également des 19 administrations communales pour les permis délivrés par les communes. Nous plaidons pour une centralisation des données d’abattage d’arbres. C’est la seule manière de savoir exactement ce qui doit encore être fait. Et c’est la seule manière de s’engager pleinement pour les Bruxellois et Bruxelloises. »

 

[1] https://document.environnement.brussels/opac_css/elecfile/STUD_2006_ImpermeabiliteSolsRBC

[2] Le projet Poincaré et le projet schaerbeekois Blockx