Pour le MR, les politiques de rénovation du bâti doivent être incitatives avant d’être punitives. Le Gouvernement bruxellois n’a pas encore défini comment financer cette rénovation. Une stratégie forte doit identifier des sources de financement stables et mettre en place des incitations financières pour encourager les gens à rénover.

Pour rénover le bâti bruxellois, il faut 28,7 milliards d’euros d’ici à 2050 soit 956 millions d’euros par an. En effet, dans le secteur des bâtiments, le taux et l’ampleur des rénovations devaient augmenter radicalement et rapidement pour passer de 1 % à environ 5 % par an, ce qui représente donc en moyenne 50 immeubles à rénover par jour. La rénovation du bâti bruxellois, c’est un chantier titanesque. Il faut s’y atteler dès maintenant, mais il faut le faire intelligemment.

  • Les impacts de la réforme seront multiples :
  • impact sur les locataires comme la hausse des loyers
  • impact sur les propriétaires comme la disponibilité des moyens financiers ou obligation de vendre son bien au rabais
  • Un impact sur les entreprises comme le risque de faillite pour les entreprises étant en impossibilité financière de mise aux normes…
  • Un impact sur le nombre d’entreprises capables de réaliser les rénovations imposées. Le secteur de la construction qui pourrait rencontrer des difficultés à répondre à l’accroissement de la demande. Cette situation aurait notamment un impact sur les coûts des travaux de rénovation.
  • Un impact administratif comme l’augmentation du nombre de demande de permis d’urbanisme à examiner).

La rénovation du bâti bruxellois, c’est une opportunité de créer de l’emploi et de développer des filières économiques durables. A cet égard, 8.000 jobsdevaient être créés !

La politique actuelle du Gouvernement bruxellois consiste à demander à la classe moyenne de sortir des sous magiques pour rénover à ses frais sans véritable soutien supplémentaire. Payer plus pour recevoir moins.

Plus de 40 % des logements bruxellois sont en copropriété. La rénovation énergétique des copropriétés est un sujet complexe qui peut générer des conflits entre les copropriétaires. Il est important de trouver des solutions équitables pour répartir les coûts des travaux et de prendre en compte les efforts déjà réalisés par certains copropriétaires. Des éléments auxquels le texte voté cette semaine au Parlement bruxellois ne répond pas.

Obliger les propriétaires d’un bien de classe G ou F  à rénover leurs bâtiments d’ici 10 ans, sans en définir les priorités d’actions ni les sources de financements, c’est une catastrophe annoncée.

La Région doit réussir sa transition sans dégâts socio-économiques. Les générations futures nous jugeront sur notre capacité à réussir cette transition.