Réaction de David Leisterh à Aurore qui explique lors d’une lettre ouverte vouloir quitter Bruxelles pour de multiples raisons.

Aurore, ne nous quitte pas, ne quitte pas Bruxelles.
Je rentre d’une journée où j’ai sillonné tout Bruxelles pour échanger avec celles et ceux que j’ai eu la chance de croiser.
Il est tard, je suis un peu fatigué mais je garde l’espoir.
Puis une amie m’envoie un lien vers ton article qui explique pourquoi tu vas quitter Bruxelles.
Issue de la classe moyenne, tu ne parviendras pas à te payer l’appartement que tu voudrais.
Habitante d’une commune verte, tu vois la saleté s’accumuler.
Femme vivant seule, tu as parfois peur dans la rue. L’expérience qui parle.
Aurore, je ne suis pas sûr que tu liras cette lettre mais tant pis, je tente.
Je tente parce que je ne peux pas accepter de te laisser partir. (J’ai failli mettre : ne me quitte pas).
Pas si près du but.
Tu as raison, ce n’est pas normal que tu doives quitter Bruxelles pour moins cher ailleurs alors que tu y es née, y a grandi et, clairement, l’aime quand même un peu.
Il y a une raison à cette hausse des prix : trop peu de nouveaux biens ont pu être mis sur le marché ces dernières années.
Pourquoi ? Il faut un temps fou pour obtenir un permis à Bruxelles.
Conséquence : l’offre est dépassée par la demande.
Aurore, je te jure qu’on a un plan tout fait pour réduire ces délais à quelques mois et permettre plus de nouveaux logements.
En parallèle, on veut pouvoir baisser les droits d’enregistrement et pouvoir te proposer une solution pour les 20% que les banques ne te prêtent plus.
Pour ça, il nous faudra plus de recettes fiscales. Mais on a aussi un plan pour remettre plus de gens, plus rapidement au travail.
Comment ? On appliquera les mêmes méthodes qu’en Flandre. Taux de chômage de 4%.
Après, tu as raison aussi sur un autre constat : Bruxelles est devenue dégueulasse. Franchement.
Le projet qu’on a est de passer à l’étape supérieure : la répression. La prévention c’est bien beau mais maintenant il faut avouer que ça n’a pas fonctionné à Bruxelles.
Ceux qui la salissent vont payer. Et on ne va pas les lacher. Tu verras, ils vont vite comprendre.
Et puis c’est vrai, Bruxelles n’est plus garante de sécurité.
Certains vont te dire que c’est un manque de moyens ou que c’est la faute d’un autre niveau de pouvoir. Bref, pas leur faute.
En fait, Aurore, en Belgique on juge trop lentement et pas assez sévèrement. Nous, on veut tout l’inverse. Et on l’assume.
Les agents de police aussi d’ailleurs.
Les victimes aussi.
Ce 09 juin, on vote.
Je sais que tu vas dire que je dis ça pour que tu votes pour moi. Mais non, pas uniquement.
C’est aussi parce que si je me présente aux élections c’est parce que je sais qu’il y a un espoir. Il est là, à portée de doigt.
Et j’enrage de me dire que tu ne vas pas en profiter alors qu’on est si près du but.
Cet espoir, je l’ai lu et vu dans d’autres villes. Je l’ai appris, étudié, préparé et je veux l’implémenter.
L’espoir est à la hauteur du challenge.
Ce 09 juin doit être l’aurore d’un monde nouveau pour Bruxelles.
Pas sans toi.
Sil-te-plait.
David,
Tête de liste MR à Bruxelles